Cette semaine, je reçois Jean-Pierre Reymond, journaliste et écrivain français. Spécialisé dans le domaine du tourisme, il a participé à la rédaction de nombreux guides de voyage pour Hachette Livre. Il a également publié des reportages pour Grands Reportages, Muséart, Le Monde ou encore Gala.
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Parallèlement, ses reportages politiques sont publiés par Politis, L’Humanité Dimanche et L’Évènement du Jeudi. Son expérience en tant que demandeur d’emploi l’amène en 2021 à publier son premier essai aux éditions Max Milo : « Pôle emploi, la machine à asservir ».
« C’est un système de mise au pas. »
Les trois pépites de cet échange :
1) Le service public de l’Emploi ne fonctionne pas. Chaque conseiller a à sa charge une centaine de demandeurs d’emploi qu’il ne peut ni accompagner convenablement sur la forme – le nombre étant trop élevé – ni sur le fond puisqu’il ne peut pas connaître ou comprendre tous les corps de métiers. Le but n’est pas d’aider les gens à trouver un emploi mais de faire correspondre les chiffres aux objectifs politiques fixés par le haut.
2) L’ultra-numérisation des services conduit à une déshumanisation encore plus grande puisque vous n’êtes plus face à des humains mais à des machines qui, par définition, n’ont qu’un système de compréhension binaire. Cette déshumanisation est aussi à l’œuvre dans les équipes puisque les personnes qui se chargent de la radiation des demandeurs ne sont pas celles qui les accompagnent.
3) Tout le monde sait que ça ne fonctionne pas et ce, à tous les étages de la hiérarchie. Mais comme peu de gens ne dénoncent la situation de peur de perdre leur propre position, cela crée des situations complètement bloquées. Evidemment, cette situation n’est pas propre à Pôle Emploi mais elle n’en demeure pas moins un problème sociétal qui à mon sens démontre la banalisation et la généralisation de la corruption. Je ne suis pas du tout d’accord avec Jean-Pierre sur ce sujet et je crois fermement que notre rôle en tant que citoyens est de nous indigner. Si nous sommes des petits rouages d’une machine, que nous voyons dérailler cette machine mais que nous n’agissons pas, nous devenons complices ! Rappelez-vous seulement cette citation d’Albert Einstein : Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.