Dans un pays lointain, détruit par une guerre civile religieuse, une famille athée résiste et lutte pour sa survie. Mais la conversion récente de la plus jeune des sœurs, Dalila, réveille d’anciennes suspicions. Sa foi suffira-t-elle à redonner un sens à sa vie, comme elle semble le croire ? Est-il encore possible de prier un Dieu qui laisse les Hommes s’anéantir en son nom ? Tandis que l’équilibre familial vacille, Dalila, elle, se radicalise.
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AVEC
Rémi GROSSET
Mariette JULES
Aymeric POIDEVIN
Clémence VÉRONE
ÉCRITURE ET MISE EN SCÈNE
Alex ADARJAN
COLLABORATION ARTISTIQUE
Rémi GROSSET
SCÉNOGRAPHIE
Justine MÉLISSE
CRÉATION LUMIÈRE ET RÉGIE
Eden DOUWES et Hanaë BAY
CRÉATION MUSICALE ET SONORE
Joël VANCRAEYNEST
COSTUMES
Rocío TROC MORAGA
MAQUILLAGE
Morgane VANDÉ
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NOTE D’INTENTION
En 2016, j’ai commencé à observer le conflit syrien depuis ma place privilégiée d’européen et à m’interroger sur le rôle que jouait la religion au sein de nos institutions politiques. Mon constat de départ était plutôt naïf : puisque la spiritualité se situe dans le domaine de la sphère privée, que la foi se vit dans un rapport de soi à soi, pourquoi les guerres de religion existent-elles ? Pourquoi éprouve-t-on le besoin de contrôler les croyances d’autrui, si celles-ci ne regardent que lui ?
Par peur, peut-être ? Peur de Dieu, de son jugement ? S’il est bien une crainte universelle, qui trouble les Hommes depuis la nuit des temps, c’est bien celle de leur propre mort et de l’après. Aussi, convertir autrui (de gré ou de force) ne serait-il pas un moyen de se persuader soi-même que notre hypothèse est la bonne ? Que notre Dieu existe et qu’il nous sauvera ou nous ressuscitera ? Reconnaître l’infériorité de notre croyance, c’est admettre que nous ne détenions pas la vérité. Voilà un premier motif de combat : le monopole du rapport à la vérité. Puisque Dieu fait toujours triompher les justes, celui qui gagne est forcément celui qui sait. Et ne serait-ce pas la mission de celui qui sait que de reconduire les brebis égarées dans le droit chemin ? Ne serait-il pas puni, celui qui laisse les autres se fourvoyer dans une mauvaise représentation de Dieu ? La boucle est bouclée : les guerres de religion se font pour (se) prouver l’existence de Dieu, le contenter et se garantir, du même coup, une place de choix dans l’au-delà afin de nous sauver du néant post-mortem. Si ce théorème se vérifiait, les guerres de religion seraient toujours purement bienveillantes, voire « humanitaires ». Mais n’y aurait-il pas, en filigrane, d’autres raisons ? La religion ne constituerait-elle pas aussi (et surtout) un prétexte, un habillage moral pour conquérir le pouvoir ?
ÉCHOS DU PUBLIC
– « Huis clos prenant à 4 jeunes comédiens qui sont habités par leur rôle. Texte puissant qui ne peut qu’amener à se questionner sur la radicalisation. Une pièce courageuse qui prône la tolérance ! »
– « Un texte puissant, une mise en scène astucieuse et des comédiens habités par leur personnage. Ce fut une excellente soirée. »
PRESSE
– Interview pour la Matinale de LFM Radio
– Interview pour le journal télévisé de TV78
– Interview pour l’émission « Écoutez, y a rien à voir » sur Radio RGB