ALBAN TORETTE

POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE DE CHANGER ?

alban torette université du facteur humain

Cette semaine, nous allons parler écologie, climat, préservation de l’environnement mais surtout mise en place de changements.

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Mon invité s’appelle Alban Torette, il est designer cognitif au sein de l’entreprise Humans Matter et président de l’association l’Université du Facteur Humain qui a pour objectif d’apprendre au plus grand nombre de personnes à prendre soin d’elles-mêmes, des autres et de leur environnement en mobilisant leurs ressources cognitives.

« La fresque du Facteur Humain est un outil très puissant pour aider les collectifs à prendre conscience de l’ensemble des freins qui peuvent les limiter dans la mise en place de transformations. »

Les trois pépites de cet échange :
N°1) Le Facteur Humain, c’est ce sur quoi je peux agir, c’est la part de responsabilité humaine présente lors d’un évènement. Alban considère comme faisant partie des facteurs : les biais cognitifs, les croyances, les motivations, les habitudes ou encore l’appartenance sociale. La Fresque du Facteur Humain a pour objectif de mettre en œuvre des changements éthiques au sein d’un collectif : premièrement, en levant les freins aux changements ; deuxièmement, en développant le pouvoir d’agir des individus.
N°2) Le Facteur Humain est avant tout un outil et comme tous les outils, il peut être mis au service de tous types d’idéologies ou de propagandes. Il est donc important si vous souhaitez vous en saisir de bien vous assurer de l’aspect éthique de la démarche. Mettre en œuvre un changement, pourquoi pas, mais un changement vers quoi ? Dans quel but ? Au profit de qui ? Bien qu’Alban n’en parle pas directement, je me permets d’ajouter qu’un changement ne doit et ne peut se faire qu’avec le consentement libre et éclairé d’un individu. Si une force extérieure vous demande de changer, posez-vous des questions !
N°3) Pour répondre à la question posée dans le titre, changer me semble après mon échange avec Alban non seulement difficile mais presque impossible : en effet, Alban met l’accent sur l’importance des actions individuelles mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte que pour une partie de la population – et notamment les plus fragiles – la mise en place d’actions individuelles est conditionnée à une volonté politique, qui est inexistante. Et tandis que le serpent se mord la queue, rien n’avance vraiment.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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