ANTOINE MANITARA

LA PLACE DE L'ART DANS LA TRADITION ESSÉNIENNE

antoine manitara sagesse essénienne

Il y a quelques années, j’ai fait une découverte assez extraordinaire : Jésus, à son époque, aurait fait partie d’une communauté spirituelle très à la marge de la société – les Esséniens – et c’est au sein de cette communauté qu’il aurait grandi, évolué et transmis ses enseignements.

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En poursuivant mes recherches, je me suis aperçu que des communautés esséniennes existaient encore aujourd’hui et j’ai donc, tout naturellement, eu envie de partir à leur rencontre afin de connaître leur culture et leurs traditions. Mon invité s’appelle Antoine Manitara et il est essénien depuis plus de 15 ans. Très jeune, il a pris conscience du message de sagesse universelle transmis à travers les anciennes civilisations. Aujourd’hui, notamment grâce à sa chaîne YouTube, il transmet à son tour les enseignements sacrés qu’il a reçus.

« L’art et la culture sont le baromètre du degré d’évolution d’un peuple et d’une société. »

Les trois pépites de cet échange :
1) Les Esséniens sont une très vieille communauté dédiée à Dieu et dont la pratique spirituelle est tournée non pas vers le monde extérieur ou vers une quelconque religion, mais vers un cheminement intérieur. Pour les Esséniens, se mettre à l’écart du monde et du « brouhaha » est nécessaire pour se connecter au divin et accueillir la lumière.
2) Dans la sagesse essénienne, l’art est perçu comme quelque chose qui permet l’éveil et l’élévation de l’âme. Antoine dit de l’art qu’il est « un support visible pour exprimer la beauté de l’invisible » et en ce sens, qu’il reflète le degré d’évolution spirituelle d’une société. C’est une réflexion très intéressante qui n’est pas sans rappeler les questionnements que je soulevais dans mon podcast sur l’art engagé. En somme, l’art revêt pour les Esséniens une dimension initiatique de la même manière qu’il revêtait pour les Grecs anciens une dimension cathartique.
3) L’artiste est un être subtil, une âme sensible, un canal entre le monde matériel et le monde des esprits. A l’instar du maître spirituel, l’artiste a la faculté de se connecter au divin mais contrairement à lui, il reste à l’intérieur du monde, il cherche à en faire pleinement partie. Je ne sais pas si Antoine serait d’accord avec moi, mais je suis presque tenté de dire que le maître spirituel fait montrer les vibrations humaines vers le divin tandis que l’artiste fait descendre les vibrations divines vers l’humain… Et que tous deux sont les deux faces d’une même médaille. Quand Antoine parle de l’intention qui préside à la création, cela me fait également réfléchir sur la notion de message : nous avons vu surgir depuis plusieurs décennies tout un courant de « l’art pour l’art » qui prétend qu’une œuvre n’a pas besoin de porter un message, qu’elle se suffit à elle-même et que chacun en tire ce qu’il veut. Dans les courants de l’éducation populaire très matérialiste, on entend souvent que « l’art pour l’art » est à l’origine de la dépolitisation de la culture car s’il n’y a plus de message, il n’y a plus non plus de transmission ni de désir de subversion. Je me rends compte que sur un plan spirituel, c’est également cette conception contemporaine de l’art qui est à l’origine de la perte du sacré.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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