GILLES LARTIGOT

COMPRENDRE LA SOCIÉTÉ POUR NE PLUS LA SUBIR

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Si vous aimez les discours qui font la part belle à l’esprit critique, vous connaissez sûrement mon invité du jour ! Il s’appelle Gilles Lartigot et il est l’auteur de deux best-sellers : EAT : Chronique d’un fauve dans la jungle alimentaire et EAT 2 : Des morts et des vivants

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Dans ses livres, Gilles s’évertue à déconstruire nos croyances sur l’alimentation, la santé, le rapport aux autres et à la société… Gilles est une personne pour qui j’éprouve une sincère admiration et j’avais hâte de discuter avec lui… Je l’avais initialement convié pour parler d’alimentation mais nous avons vite dévié sur d’autres sujets : de l’obéissance à la jeunesse en passant par la société de consommation…

« Les médias fabriquent une fausse réalité : j’en suis de plus en plus convaincu. »

Les trois pépites de cet échange :
1) Pour les êtres humains que nous sommes, il est beaucoup plus facile et même naturel de « faire comme les autres », ne serait-ce que pour être acceptés au sein du groupe. Par ailleurs, la société favorise ceux qui obéissent en rendant leur quotidien plus facile à travers les industries du fast, leur donnant ainsi plus de temps pour consommer et devenir de plus en plus dociles au système. De ce fait, se forger un esprit de résistance demande une véritable discipline et un rapport au temps long que l’on n’arrive plus à avoir aujourd’hui.
2) J’aime beaucoup l’idée selon laquelle « nous ne pouvons parler que de ce que nous connaissons » – entendez par là, de ce que nous avons vécu. Cela rejoint évidemment tout ce que j’essaye de faire avec Rideau Rouge en invitant des personnes qui partagent leurs expériences. La « petite mort » évoquée par Gilles, à savoir ce « choc » qui amène une prise de conscience, me renvoie à la notion de résilience : c’est parce que nous vivons une expérience douloureuse qu’à un moment donné, nous sommes capables de prendre du recul par rapport à la société pour ne plus la subir.
3) Je suis très sensible à une phrase de cette interview en particulier. Lorsque Gilles dit « Le racisme n’existait pas à mon époque », je ne peux que penser à tous les phénomènes de harcèlement scolaire qui sont légion en ce moment alors que paradoxalement, on n’en a jamais autant parlé ! Je ne prétends évidemment pas que le harcèlement n’existe pas, mais je m’interroge : le fait d’en parler contribue-t-il d’une certaine manière à l’accentuer ? Le communautarisme se fabrique-t-il comme on fabrique le consentement ?

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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