L’INDIGNÉ DU CANAPÉ

ENTREPRENDRE DANS UNE SOCIETE ANTICAPITALISTE

l'indigné du canapé

Cette semaine, nous allons parler économie et entrepreneuriat ! A mon micro, l’Indigné du Canapé, blogueur et vidéaste qui depuis dix ans maintenant produit des contenus politiques sur le web, d’abord sur son site internet et sa page Facebook, puis sur différents réseaux sociaux et sur YouTube depuis 2021.

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Se définissant lui-même comme un militant libertaire 2.0, l’Indigné considère l’écriture comme un moyen de construire sa pensée politique et d’analyser certains sujets. Aujourd’hui, il nous partage ses observations sur ce que pourrait être l’entrepreneuriat dans une société anarchiste.

« De fil en aiguille, j’en suis arrivé à trouver que l’anarchisme était un mouvement très pertinent dans sa globalité. »

Les trois pépites de cet échange :
1) Penser la société d’aujourd’hui uniquement à l’aune des théories marxistes n’est plus forcément pertinent car le monde a évolué et de nombreuses strates hiérarchiques sont venues s’ajouter à celles qui existaient par le passé. D’une part, nous avons vu apparaître de nouveaux modes de management importés des États-Unis qui en faisant des salariés des collaborateurs ont séparé les cadres des ouvriers et ont fait d’eux à leur insu des défenseurs du patronat ; d’autre part, nous avons vu naître de petits entrepreneurs qui ne sont pas du tout détenteurs des moyens de production.
2) Imaginer une société alternative par le biais de l’économie permet aussi de redonner un côté concret à l’anarchisme, trop souvent perçu comme une idéologie abstraite voire utopique. La dimension économique nous permet de nous projeter. Quelles formes d’entrepreneuriat veut-on pour le monde de demain : des associations ? des coopératives ouvrières ? D’autres modèles qui n’existent pas encore ? Cela nous invite aussi à réfléchir aux services qui nécessitent d’être nationalisés (la sécurité sociale, la retraite) et à ceux qui peuvent être mis en œuvre localement.
3) Le parcours même de l’Indigné invite à s’interroger sur la place que peut prendre une activité militante dans nos vies. Lui, en tant que blogueur militant, a fait le choix du bénévolat et c’est ce qui lui a permis de garder sa flamme active et de ne pas s’épuiser en dix ans. Vouloir vivre de sa passion, c’est forcément chronophage et usant (j’en sais quelque chose). Mais quelles pourraient être les alternatives ? Cette question me renvoie évidemment à l’échange que j’avais eu avec Florie du Parti pirate sur le salaire à vie : peut-être que dans une société anticapitaliste, l’entrepreneuriat n’aurait même pas de sens car un salaire à la qualification personnelle nous permettrait de faire ce que l’on aime.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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