MICHEL COLLON

LES DIFFÉRENTS VISAGES DE LA PROPAGANDE DE GUERRE

Michel Collon et la propagande de guerre

Aujourd’hui, nous allons parler médias mensonges, propagande de guerre, conflit ukrainien ou encore complotisme… En effet, j’ai la chance de recevoir aujourd’hui un invité qui est un expert du sujet : Michel Collon, écrivain et journaliste indépendant.

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Depuis de nombreuses années, Michel Collon montre comment l’exploitation des travailleurs, les guerres pour le fric et les manipulations médiatiques sont liées. Convaincu que la presse mainstream ne peut être réformée, Michel a fondé Investig’Action avec l’idée que le rôle des citoyens est essentiel pour garantir le droit à l’information.

« Il est vraiment très nécessaire de fournir au public un manuel d’auto-défense. »

Les trois pépites de cet échange :
1) Il n’y a pas de guerre sans propagande. Le pouvoir ne peut pas avouer que les guerres sont faites pour les profits des multinationales, le contrôle des matières premières ou encore la domination des marchés. Il est obligé pour cela d’avoir recours à des mensonges qu’Anne Morelli a théorisé en cinq principes : occulter les intérêts économiques, occulter l’Histoire, diaboliser l’adversaire, toujours se positionner en victime et censurer le débat.
2) Le bouleversement des rapports de force mondiaux – avec l’apparition d’axes puissants susceptibles de mettre fin à l’hégémonie américaine – a conduit à une accélération et une intensification de la propagande à l’échelle internationale, dont le conflit en Ukraine n’est qu’un exemple parmi d’autres. Ce phénomène d’intensification pousse les Gouvernements à la censure de tous ceux qui sortent du discours officiel et tentent de porter une parole critique.
3) Il est nécessaire de travailler à notre échelle pour créer du dialogue et unir les citoyens en discutant non sur des émotions ou des ressentis mais sur des faits. Cela permet d’une part de sortir de la course à l’information et de faire preuve de prudence sur les éléments présentés dans les discours officiels, d’autre part de ne pas tomber dans l’excès inverse – à savoir une forme de complotisme déconnecté du réel. Vous connaissez peut-être l’adage qui dit que nous faisons deux erreurs avec les complots : la première c’est d’en voir partout, la deuxième c’est d’en voir nulle part.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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