MIHUMA

STRUCTURER DES RÉSEAUX D'ARTISTES INDÉPENDANTS

Mihuma, auteur compositeur interprète

Aujourd’hui, nous nous intéresserons aux façons de structurer des réseaux d’artistes indépendants, alternatifs et subversifs. Si vous me connaissez un peu, vous savez que c’est un sujet qui me tient à cœur car je trouve que dans le milieu artistique, et plus globalement dans le milieu culturel, nous avons trop tendance à nous reposer sur les lauriers des subventions publiques.

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Mon invité s’appelle Mihuma et c’est un artiste multicartes. Auteur, compositeur et interprète, il a entre autres sorti trois albums solo, participé à la bande originale du film de Stéphane Chatry et Louis Fouché Tous résistants dans l’âme et écrit un essai humoristique sur le développement personnel. Il est également membre du collectif Réinfo Covid.

« Je pense qu’il y a un moment où il faut frapper aux portes, il faut des gens offensifs. »

Les trois pépites de cet échange :
1) La présence d’intermédiaires au sein d’un réseau, des « gros cigares » comme les appelle Mihuma, pourrait faciliter la mise en lien des artistes et contribuer à propulser leurs créations. Ces intermédiaires pourraient être des lieux de diffusion prêts à soutenir les créateurs de ce même réseau, par exemple.
2) Pour se structurer en collectif, il est nécessaire de trouver un dénominateur commun, quelque chose qui nous unit mais qui ne soit pas enfermant, notamment d’un point de vue artistique. A noter que Mihuma parle davantage d’un mouvement, c’est-à-dire d’un réseau informel que d’un groupe uni et fixe.
3) La capacité à renverser les rapports de force est également un prérequis pour que le réseau fonctionne. Si les artistes du mouvement se montrent solidaires les uns des autres et que les publics se montrent également solidaires, cela permettrait de mettre les lieux de diffusion en confiance et d’apporter du crédit à l’ensemble du réseau. D’ailleurs, je me rends compte que Mihuma a davantage abordé la question de la diffusion que de la production mais autant il est possible de produire une œuvre avec très peu de fonds, autant il est compliqué de la diffuser sans aucun soutien.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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