NICOLAS DA SILVA TOMÉ

ÉVOLUTION ET TRANSFORMATIONS DE L'ÉDUCATION POPULAIRE

Nicolas da SIlva Tomé de l'association ressources Alternatives

Aujourd’hui, nous abordons un sujet fondamental au sein de ce podcast, qui est un peu le fil conducteur sur chacun des épisodes que je vous propose mais que je n’avais encore pas abordé de front : je veux parler bien sûr de l’éducation populaire.

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Pour ce faire, j’ai eu l’idée d’inviter une connaissance de longue date : Nicolas da Silva Tomé. Nicolas est salarié et militant d’une association d’éducation populaire, Ressources Alternatives, située à Paris. Depuis sept ans, il propose divers ateliers et formations qui visent à faire connaître au plus grand nombre les pratiques de l’éducation populaire et son histoire. Il a aussi été le fondateur du festival d’éducation populaire « Poussons les murs ! » qui s’est tenu à Saint-Denis en 2019 et qui a été reconduit par la suite à Montreuil.

« Il y a une robotisation qui nous coupe les uns des autres, qui nous éloigne. »

Les trois pépites de cet échange :
1) Nicolas nous rappelle que l’éducation populaire est historiquement liée au mouvement ouvrier. Bien que l’expression soit plutôt complexe à définir, elle renvoie généralement à l’idée d’une « culture par le bas ». Avant la création d’un Ministère des Affaires Culturelles par André Malraux, il n’existait pas de scission entre culture et éducation populaire. Pour ceux qui veulent creuser davantage ce sujet, je vous renvoie à mon article de blog sur la démocratisation. Le lien est en description.
2) L’animation socioculturelle se distingue de l’éducation populaire dans le sens où elle s’inscrit dans une idéologie de la neutralité. En quelques décennies, nous sommes passés d’un milieu de militants à un milieu de professionnels de l’animation. Bien que de nombreuses personnes déplorent individuellement cette réalité, nous sommes tous pris collectivement dans des dérives et des logiques qui nous dépassent.
3) Il n’existe pas vraiment de solution claire car tout n’est jamais tout noir ou tout blanc. Il s’agit toujours de composer et de trouver un équilibre avec ce qui existe à l’intérieur du système. Nicolas me disait en off qu’il portait toutefois un regard positif sur l’avenir. En effet, depuis une dizaine d’années les manques de budget conduisent les militants à se réapproprier les luttes et cette repolitisation par le bas retourne dans le mouvement social.

Merci à tous d’avoir écouté cet épisode et à la semaine prochaine pour une nouvelle rencontre hors des sentiers battus.

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